En 2025, la Suisse continue de consolider son avenir économique en misant sur un secteur de la construction dynamique et innovant. Entre la nécessité de maîtriser les coûts des projets immobiliers et l’impératif d’intégration des normes environnementales, l’économiste de la construction s’impose comme un acteur incontournable. Son expertise permet non seulement d’assurer la viabilité financière des chantiers, mais aussi de piloter efficacement les interactions complexes entre les différents intervenants, dans un pays où la qualité des constructions représente une exigence majeure. Ce professionnel, souvent méconnu du grand public, est au cœur des décisions stratégiques qui façonnent le paysage urbain suisse.
Les missions fondamentales de l’économiste de la construction dans le contexte suisse
Dans un pays comme la Suisse, où le secteur de la construction pèse pour environ 10 % du produit intérieur brut, l’économie et la gestion de projets de construction nécessitent une expertise pointue. L’économiste de la construction est avant tout un spécialiste des coûts et des risques liés aux projets immobiliers. Sa mission principale consiste à établir un budget réaliste dès les premières phases du projet, ce qui implique une analyse détaillée des divers postes de dépenses, tels que la main-d’œuvre, les matériaux, les équipements, mais également les différentes charges administratives comme les permis de construire. Cette approche permet de cadrer les dépenses et d’éviter les dépassements budgétaires, un enjeu crucial notamment pour des projets d’envergure pilotés par des acteurs majeurs du secteur comme Groupe E, Marti Holding ou Implenia.
Le rôle de cet expert ne se limite pas à la simple évaluation budgétaire. Il intervient également dans la gestion des risques financiers. La volatilité des prix des matériaux, fréquente en cette période marquée par les tensions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, peut impacter sérieusement les estimations initiales. Face à ces aléas, l’économiste conçoit des stratégies de mitigation, intégrant par exemple des clauses de révision des prix ou l’anticipation de marges de sécurité budgétaires. Il collabore étroitement avec des entreprises telles que Walo Bertschinger ou Züblin pour garantir que chaque ajustement reste conforme aux exigences techniques et aux standards de qualité suisses, reconnus internationalement.
Au-delà de la maîtrise des coûts, cet expert contribue à l’optimisation des choix techniques et architecturaux. En Suisse, où les normes telles que celles de la Société Suisse des Ingénieurs et Architectes (SIA) sont particulièrement strictes, il doit veiller à ce que les innovations utilisées respectent ces référentiels tout en restant économiquement viables. Par exemple, lors de la rénovation d’un bâtiment historique à Genève, l’économiste de la construction peut recommander des matériaux alternatifs garantissant une isolation thermique performante sans faire exploser les coûts, un équilibre souvent délicat à atteindre.
Enfin, pendant la phase de réalisation, l’économiste assure un suivi financier continu. La comparaison régulière des coûts réels à ceux prévus permet d’identifier rapidement toute anomalie et de proposer des solutions correctrices. Cela est essentiel pour des sociétés actives sur le territoire suisse telles que le Groupe La Fontaine, qui gèrent simultanément plusieurs chantiers avec des exigences de délais et de qualité très strictes. Cette prise en charge financière garantit ainsi une meilleure fluidité des opérations et, in fine, la réussite du projet dans son ensemble.
Compétences clés et savoir-faire spécifiques des économistes de la construction suisses
L’expertise de l’économiste de la construction en Suisse repose sur un ensemble de compétences multidisciplinaires lui permettant d’exceller dans un environnement particulièrement exigeant. Tout d’abord, une connaissance approfondie des techniques de construction est indispensable. Cela inclut la compréhension des différents matériaux utilisés, des procédés innovants comme la construction modulaire ou les techniques de rénovation énergétique, ainsi que des contraintes liées aux réglementations environnementales en vigueur, très rigoureuses en Suisse.
Par ailleurs, la maîtrise des méthodes d’estimation des coûts représente un pilier essentiel de son savoir-faire. Il doit être à l’aise avec les outils numériques modernes, notamment ceux intégrant l’intelligence artificielle pour la modélisation budgétaire, ainsi qu’avec des logiciels spécialisés capables d’analyser en temps réel les données économiques et techniques. Ces technologies sont d’ailleurs fréquemment exploitées dans des projets emblématiques pilotés par des acteurs suisses tels que BKW ou Swiss Engineering, illustrant l’adoption progressive du digital dans la gestion de la construction.
La gestion de projet est un autre domaine où l’économiste doit démontrer une grande rigueur. Il agit souvent comme le lien entre les différents partenaires architectes, maîtres d’ouvrage, promoteurs immobiliers, entreprises du bâtiment, coordonnant la communication et veillant à ce que chacun respecte ses engagements financiers et temporels. Cette capacité à fédérer est d’autant plus cruciale dans des projets complexes, par exemple lors de constructions hybrides associant des espaces tertiaires et résidentiels, où les enjeux économiques varient selon chaque secteur.
Enfin, une aisance relationnelle et une aptitude à la négociation sont généralement nécessaires. Les discussions avec les fournisseurs, les autorités locales, ou encore les banques, demandent diplomatie et fermeté afin d’aboutir à des accords satisfaisants pour toutes les parties. Par exemple, dans le cadre d’un chantier mené avec le soutien de Roche Bobois, qui intègre un mobilier haut de gamme, l’économiste joue un rôle déterminant pour optimiser les coûts sans compromettre la qualité esthétique ou fonctionnelle exigée.
La collaboration intégrée entre économistes, architectes et acteurs de la construction
Le travail de l’économiste de la construction en Suisse s’inscrit dans un partenariat étroit avec les architectes, les ingénieurs, et les maîtres d’ouvrage. Cette synergie repose sur un échange continu d’informations et une vision partagée du projet, qui doit respecter à la fois les exigences techniques, les contraintes économiques et les objectifs environnementaux. Le Groupe E, par exemple, est reconnu pour sa méthode collaborative intégrant dès l’étape de conception ses économistes afin d’anticiper les besoins financiers et techniques.
Dans cette optique, la norme SIA 112, fréquemment utilisée en Suisse, constitue une base commune pour la planification économique des projets. Elle offre un cadre méthodologique qui facilite la transparence et la communication entre tous les partenaires. Grâce à cette standardisation, les entreprises comme Implenia et Marti Holding peuvent optimiser leur gestion de projets et réduire les risques liés aux incompréhensions ou aux révisions tardives des plans.
Cette intégration pluridisciplinaire est également renforcée par l’utilisation croissante d’outils numériques collaboratifs, favorisant la modélisation 3D et la gestion budgétaire en temps réel. Elle facilite la prise de décision rapide et la gestion proactive des imprévus. Enfin, cette collaboration assure une meilleure conformité aux attentes finales des maîtres d’ouvrage, qu’ils soient publics ou privés, et permet d’aboutir à des constructions exemplaires, représentées dans plusieurs ouvrages labellisés par des acteurs comme Züblin et Groupe La Fontaine.